Géopoétiques afro-diasporiques

Que peut nous enseigner la nature sur nos histoires personnelles et collectives? Elle qui a été à la fois le refuge des marrons et le témoin de « l’habiter colonial ». Asphyxiée en permanence par les pollutions anthropiques, l’anéantissement à laquelle est vouée son existence semble aujourd’hui inéluctable. Pourtant, elle tente désespérément de nous avertir. Elle ne cesse de nous rappeler qu’elle est patrimoine, elle est lieu de mémoire, lieu des vivant.e.s.

Les œuvres présentées dans le cadre de cette exposition amorcent une réflexion sur l’espace comme lieu identitaire, affectif et culturel et sur le rôle de la nature dans l’art.

L'artiste hispano-sénégalais.e Awa Banmana par une réactualisation poétique de l’archive, sublime ses souvenirs familiaux et nous transpose simultanément dans plusieurs lieux, espaces et temporalité : une constellation culturelle.

La constellation, celle du ciel de Guadeloupe, Yarijey nous donne à l’admirer dans l’intimité d’une pièce isolée. L’instant d’une nuit étoilée. Au sortir de la maisonnette, l’univers onirique laisse place à une impressionnante et foisonnante flore antillaise, un monde coloré dont l’intensité est accentuée par la répétition d’un motif au tracé presque géométrique.

Point de confluence de leurs vécus, une troisième maisonnette fait figure de lieu frontière. Leurs métissages s’y rencontrent, s’y imbriquent. S’y donne à lire une géopoétique de deux artistes issu.e.s des diasporas noires. 

Diane Gistal - commissaire

Parc Daisy-Peterson-Sweeney, Montréal. En partenariat avec Massimadi.

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